Les Sept clés du Royaume des pluies
Né au retour d’un voyage à Berlin, ce manuscrit est le fruit de sept années de recherches et d’écriture et a bénéficié en 2007 d’une « bourse d’aide à un projet littéraire » de la Scam Belgique qui a débouché sur deux années de réécriture, avec l’aide d’un scénariste professionnel (à qui est revenu la bourse), et sur l’actuel tapuscrit. Ce dernier pourrait éventuellement se doubler d’un site internet et/ou d’un ouvrage didactique comprenant cartographie, musiques et références (littérature, peinture, lieux divers) relevant de la « mythologie » belge et ayant présidé à la création de cet univers (néanmoins plus vaste que la seule Belgique). C'est de la fantasy atypique, un brin philosophique et métaphysique, colorée et poétique, avec un enjeu, des épreuves, des mauvaises rencontres, des tours de magie, un trait d'humour et quelques gouttes de pluie...
Il est en cours de lecture ici et là, et pour l'instant 2 éditeurs se montrent intéressés après qu'un troisième a laissé entendre que j'avais plagié un certain Volodine que, oh surprise, je n'ai jamais lu...
Cela commence ainsi :
Vous qui à l’instant me lisez, avez-vous, ce matin encore, senti contre votre corps une douce chaleur ?
caressé un enfant, un chat, une femme, ou même doucement effleuré un passant sans qu’il s’en aperçoive ?
Avez-vous vu poindre l’aube sachant que, demain encore, elle repoindrait ?
senti le soleil sur votre peau, ou l’odeur de celle d’un bébé ?
pris le temps de regarder une fleur qui s’ouvrait, une coccinelle s’envoler, ou encore d’admirer la rosée sur un fruit, à l’étal d’un épicier ?
Avez-vous, ce matin encore,
entendu des rires, des paroles enjouéees ?
aimé la nuit, sachant qu’elle disparaîtrait puis reviendrait, que vous n’auriez pas à en être prisonnier ?
mangé à votre faim, ou à peu près ?
respiré un doux parfum ?
bu un café ou lu un journal, quelques pages d’un livre, sans être dérangé ? Sans être inquiet ou inquiété ?
Alors vous êtes heureux, et riche, et vous l’ignorez.
Heureux, et riche de ces menus plaisirs que l’on a grand tort, lorsque l’on en jouit, de prendre pour des évidences.
Parce que l’on a si vite fait de se les voir enlever.
C’est hélas à ce moment-là que l’on se met, trop souvent, à les apprécier.
Ces plaisirs, à l’époque des Evénements que je vais vous narrer, beaucoup d’habitants du Royaume des pluies auraient payé très cher pour en profiter à nouveau, même pour très peu de temps et où que ce soit dans le monde, pourvu que ce soit dans un pays en lumière et en paix.